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A.VAN COP – EXTRAIT CATALOGUE

POISSY

POISSY

 

A.VAN COP – EXTRAIT CATALOGUE

LIVRE

 Poissy est une ville riche en histoire et en patrimoine qui a toujours su évoluer avec son temps, s’adaptant avec réactivité et souplesse aux évolutions économiques, sociales, culturelles qu’elle a traversées…

Écrit en collaboration avec les élus de la Ville, ce livre retrace son passé, explique son présent, et dresse les perspectives de son futur ; futur en construction… dès à présent.

 

LIVRE

 

Poissy est une ville riche en histoire et en patrimoine qui a toujours su évoluer avec son temps, s’adaptant avec réactivité et souplesse aux évolutions économiques, sociales, culturelles qu’elle a traversées…

Écrit en collaboration avec les élus de la Ville, ce livre retrace son passé, explique son présent, et dresse les perspectives de son futur ; futur en construction… dès à présent.

EXTRAITS DE TEXTES

EXTRAITS DE TEXTES

Des vestiges tels que ceux d’une cité lacustre à Carrières-sous-Poissy laissent à penser que des hommes s’installent très tôt autour du site de Poissy. 

Il est vrai que le lieu est avantageux. Très giboyeux, il borde un fleuve généreux en poissons tandis que sa terre se prête bien à l’agriculture. Idéalement placé pour franchir le fleuve, il est connecté au réseau des voies romaines et se trouve rapidement à la croisée de routes commerciales dont il tire profit.

Son gibier abondant exerce une forte attraction sur les seigneurs et rois qui viennent y chasser et y séjourner. Les premières traces attestées d’une ville sur le site sont attribuables aux Mérovingiens, au Ve siècle, suivis par les Carolingiens et les Capétiens qui vont imprimer leur marque sur la cité. Ils y bâtissent des résidences à leur usage, mais aussi des édifices religieux, premières pierres d’un patrimoine dont certaines vont perdurer jusqu’à nos jours. La collégiale Notre Dame, une partie du prieuré royal, le couvent des ursulines en sont quelques dignes représentants.

Ville royale et religieuse, Poissy voit son prestige renforcé par un fort dynamisme économique. Son pont et son marché aux bestiaux sont les deux symboles de cette vitalité. Le pont voit graviter voyageurs, pêcheurs et commerçants autour de lui et accueille même des moulins à eau… Le marché aux bestiaux, lui, voit passer chaque semaine des milliers de bêtes – bœufs, moutons…destinées à alimenter Paris en viande de boucherie. Il fédère autour de lui quantité d’artisans qui prospèrent heureusement à l’ombre de ses retombées économiques. Malheureusement, cette époque faste a une fin : les moulins périclitent doucement, suivis plus tard par le marché aux bestiaux, qui ferme définitivement ses portes en 1884.

Heureusement, Poissy est en train de faire sa révolution… industrielle. Le chemin de fer arrive en 1843 et après lui, quantité d’usines diverses et variées. La fabrique de matériel de meunerie des frères Rose et une usine à gaz en 1868 ; la fonderie Delille en 1882, qui deviendra Refila ; la fabrique de briquettes de coke Bondonneau en 1894, qui deviendra la SA des agglomérés de houille de Poissy. Mais aussi la fabrique de chapeaux Gibus en 1853 ; les établissements Barbey en 1900 ; les tricots Compton en 1928… Pour ne citer que ces quelques établissements. Sans oublier la Société française de monnayage qui frappera dans les 650 millions de pièces de monnaie et jetons pour la France, ses colonies, et de nombreux pays étrangers.

Mais surtout, l’histoire industrielle de Poissy est indissociable de l’automobile. L’usine des automobiles Grégoire y est la première à fabriquer des véhicules. En 1913, elle devient le quinzième constructeur automobile français. En 1937, Ford décide de construire une usine moderne à Poissy. C’est chose faite en 1938. Dans un premier temps, elle produit des camions pour l’armée puis, après-guerre, des automobiles. Elle est rachetée en 1954 par Simca, qui double sa surface et érige le fameux château d’eau, tour Eiffel pisciacaise, qui culmine toujours au-dessus des usines PSA. Chrysler rachète le site en 1963, puis Peugeot en 1978. En 2 000, le groupe PSA renforce sa présence à Poissy en y installant un pôle tertiaire névralgique de 55 000 m2.

Ville au riche patrimoine culturel, religieux et industriel, Poissy regorge de sites et monuments remarquables qui témoignent de son histoire et de sa capacité à s’adapter aux évolutions de l’histoire. Devant les challenges rencontrés, elle a toujours su se renouveler et prendre un nouvel élan. Encore aujourd’hui, son dynamisme en fait une ville bien vivante et tournée vers l’avenir, comme en témoignent ses nombreux projets de développement, urbains, économiques et sportifs : Poissy, une autre manière de vivre la ville, vitrine du département des Yvelines…

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La collégiale Notre Dame

La première construction de cette église, classée monument historique en 1840, date de 1016. 

Totalement reconstruite au début du XIIe siècle, à l’exception de son clocher occidental dont la base subsiste jusqu’à nos jours, elle est célèbre, entre autres, pour avoir été le théâtre du baptême de Louis IX, futur Saint-Louis, en 1214. On peut d’ailleurs encore y contempler les pierres des fonts baptismaux utilisés pour le baptiser. Une autre des particularités de la collégiale Notre-Dame est qu’elle est érigée durant la période qui voit la mutation de l’art roman vers l’art gothique. Elle est donc dans la région l’un des rares témoins marquant de cette époque de transition, avec des legs des deux «écoles».

Tout au long de sa riche histoire, elle vit de nombreuses transformations : son chœur est réalisé au XIVe siècle, ses chapelles latérales au XVe… Subissant douloureusement la guerre de cent ans, les guerres de religion, la Fronde…elle est sauvée par plusieurs restaurations, en particulier celles qui se succèdent de 1835 à 1896, dont la plus importante est dirigée par Viollet-le-Duc, qui apporte d’importantes modifications.

L’’alignement de ses deux clochers romans de forme octogonale, dont l’un est au centre de l’édifice, lui confère une silhouette originale. Autre originalité remarquable, sa nef dévie de l’axe du bâtiment pour s’orienter vers le soleil levant.

Enfin, sa valeur patrimoniale se trouve également dans les trésors qu’elle recèle : des dalles funéraires, de splendides boiseries du début XVIIIe siècle dans l’une de ses chapelles, une chaire à roulettes du couvent voisin des Ursulines, un orgue Cavaillé-Coll-Mutin, et de nombreuses statues, sculptées à chacun des siècles qu’elle a vaillamment traversés.

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Le château de Villiers, son parc, sa mini-ferme

Construit au milieu du XIXe siècle dans un parc, le Château de Villiers présente une   architecture de style néoclassique, avec un corps de bâtiment principal encadré, dans une parfaite symétrie, par deux autres corps en saillie.

Les toits magnifiquement mansardés ajoutent au charme de l’ensemble. On doit sa décoration intérieure à Arsène Lemaître, un éminent menuisier pisciacais, qui installe dans le hall d’entrée un monumental double escalier s’élevant jusqu’au plafond, et construit une salle bibliothèque dont les boiseries chaleureuses concourent à créer une ambiance intimiste, magnifiée par les vitraux des fenêtres.

Le Château de Villiers voit passer des occupants très divers en ses murs. Propriété familiale des  Hély d’Oissel puis des Ségur, il accueille des soldats blessés durant la guerre de 1870. En 1928, Kuhlmann, groupe industriel français de premier plan, l’achète et le convertit en une maison de vacances à l’intention des enfants de ses employés. En 1976, c’est au tour de la ville de Poissy de s’en porter acquéreur.

Le domaine du Château de Villiers comprend désormais un parc de douze hectares, une mini-ferme, et un centre aéré. Le château proprement dit et ses communs (l’annexe) sont utilisés pour des manifestations municipales. Ils peuvent également être loués pour des réceptions privées. La mini-ferme et le centre aéré sont destinés aux enfants, avec au programme classes vertes en semaine et centre de loisirs le mercredi ainsi que durant les vacances scolaires.

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La Villa Savoye

… Dans les années 1920, Le Corbusier construit plusieurs villas, dites « les villas blanches » : lors de ces chantiers, il travaille à mettre en pratique les « cinq points d’une architecture moderne », qu’il a théorisés :

  • Un bâtiment sur pilotis, au-dessus du sol : les zones obscures et humides sont supprimées, le jardin passe sous l’édifice.
  • Un toit-terrasse : le toit est plat, légèrement incurvé vers le centre où sont recueillies et évacuées les eaux de pluie ; un jardin peut y être installé.
  • Le plan libre : il n’y a plus de murs porteurs. L’espace plan de chaque étage est donc libéré de toute contrainte, laissant libre cours au dessein de l’architecte.
  • La fenêtre en bandeau : les baies vitrées peuvent courir tout le long d’une façade, d’un bord à l’autre.
  • La façade libre ; la structure de la maison et la façade sont indépendantes l’une de l’autre. La façade devient un habillage, libérant la créativité architecturale.

La villa Savoye est considérée comme l’aboutissement ultime de ce travail, rendu possible par les progrès techniques, en particulier le béton armé et l’acier.

À noter que ces cinq points découlent des travaux de l’école de Chicago, elle-même directement influencée par l’enseignement de Viollet-le-Duc.

Cette villa a été commandée à le Corbusier par le couple Savoye en 1928, d’où son nom. Du temps où ils l’habitaient, ils l’avaient surnommée « les heures claires », du fait de sa grande luminosité. En 1958, Poissy acquiert la propriété et utilise six de ses sept hectares de terrain pour y construire le lycée… Le Corbusier.  En 1962 la ville cède l’édifice à l’État, qui entreprend d’importants travaux de restauration de 1963 à 1997. La villa Savoye est désormais un musée qui attire tous les amateurs d’art et d’architecture.

La villa Savoye est classée au titre des monuments historiques en 1965 ; en juillet 2016, l’UNESCO inscrit sur sa liste du patrimoine mondial cette « œuvre architecturale de Le Corbusier, contribution exceptionnelle au Mouvement Moderne ».

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Poissy a mis en place depuis plusieurs années déjà une politique tournée vers l’environnement et le bien-vivre. Bilan d’étape et perspectives avec Lydie Grimaud, adjointe au maire déléguée à l’environnement, au développement durable et à la transition écologique…

 

 Comment installer une politique de développement durable dans la ville de Poissy ?

Dans un premier temps, en montrant l’exemple au niveau de l’équipe municipale. Si nous avons un comportement écoresponsable, si nous sommes cohérents entre nos discours et nos actes, nous impulsons une dynamique.

Déjà, nous avons désormais un poste d’adjointe déléguée au développement durable, ce qui est nouveau : le symbole est fort, d’autant que nous avons aussi une adjointe déléguée à la biodiversité et au bien-être animal.

Ensuite nous veillons à conduire une gestion écoresponsable des services de la Ville. Cela passe par une accumulation de petits ruisseaux qui à la fin font une grande rivière… Pour en citer quelques-uns, je vous parlerais de la politique zéro papier vers laquelle nous essayons de tendre : par exemple, les bulletins de salaires de tous nos agents sont dématérialisés, ainsi que tous les documents nécessaires à la tenue des séances du conseil municipal ; nous faisons aussi évoluer progressivement notre parc automobile vers l’électrique ; nous réévaluons l’isolation de tous nos bâtiments municipaux, que ce soient les écoles, les bâtiments de sport, les maisons  de quartier ; tous les éclairages de nos bâtiments publics sont équipés de LED ; nos équipes chargées des espaces verts captent autant que possible de l’eau de source pour abreuver les plantes, ou encore celle du lac du parc Meissonier, pour arroser les alentours. Ce ne sont là que quelques exemples d’une politique qui consiste à chercher par tous les moyens à améliorer le bilan écologique de la ville.

Quelle est votre approche en ce qui concerne l’environnement urbain ?

Nous avons un premier objectif de re-végétalisation de la ville.

L’une de nos actions phares en ce sens est le projet mille arbres : nous allons, sur un mandat, planter mille nouveaux sujets dans la ville. Et ce, en utilisant trois leviers. Le premier consiste à proposer des arbres gratuits aux Pisciacais pour qu’ils les plantent dans leurs jardins. Le deuxième s’attache à arborer l’espace public, comme par exemple la place de la République, qui va « verdir » grâce à des arbres qui seront dans de grands pots, puisque le parking souterrain en dessous empêche les plantations en pleine terre. Et enfin, nous allons implanter une forêt Miyawaki en centre-ville ; c’est une forêt native, c’est à dire plantée de différentesessences locales donc très résiliente, et très dense, avec trois arbres au mètre carré. Ce concept de forêt, dû à Monsieur… Myiawaki, a le double avantage de pouvoir être installé dans n’importe quel milieu, même sur une petite surface, et de constituer un fantastique puits carbone naturel.

Nous allons aussi reverdir la ville en doublant le nombre de jardins partagés. Nous avons de très nombreux candidats au jardinage. Notre objectif est de satisfaire le plus de familles possibles en leur attribuant des lots de 50 m2 environ pour une culture potagère, livrés avec un coffre et un cadenas pour ranger les outils.  Une grainothèque a par ailleurs été créée dans les jardins potagers de la Coudraie pour favoriser les échanges entre jardiniers.

Quid des circulations douces ?

C’est également l’un des axes de notre politique environnementale : repenser la route, les cheminements dans Poissy en y incluant le vélo et les circulations piétonnes. Ainsi, des voies cyclables vont être créées aux abords du centre d’entraînement du PSG. Nous avons aussi la passerelle piétonne qui va enjamber la Seine vers Carrières-sous-Poissy en s’appuyant sur les piles de l’ancien pont. En allant vers Villennes-sur-Seine, nous réaménageons les berges de Seine afin que les promenades à vélo et à pied y soient encore plus agréables. C’est tout un ensemble d’équipements qui participe à créer un environnement plus apaisé, tourné vers le citoyen.

Enfin, nous allons favoriser la venue des voitures électriques dans la commune en développant l’installation de bornes de recharge.

Comment comptez-vous entraîner le citoyen avec vous dans cette politique de développement durable ?

Nous avons décidé la création d’une maison écocitoyenne, la maison de l’environnement, pour faciliter et multiplier les échanges avec les habitants : un lieu dédié au développement durable, à l’écologie, qui doit donner aux Pisciacais les clés pour agir dans le bon sens. Elle sera dotée d’un guichet unique ou toutes les questions relatives au développement durable trouveront une réponse. Elle dispensera des formations, tiendra des expositions, recevra des associations, organisera des conférences… Tous les sujets, du plus anodin (en apparence) au plus sérieux, seront abordés : problématiques écologique, défis environnementaux, mais aussi comment trier ses déchets, fabriquer soi-même sa lessive, où trouver des aides financières pour changer de système de chauffage…

Mais échanger avec les Pisciacais, c’est aussi organiser des ramassages-nettoyages citoyens dans les quartiers, dans la forêt de Saint-Germain, ou leur faire profiter des bons plans de notre service espaces verts. Par exemple, nous les invitons une fois par an, dans le cadre de la fête de la nature, à visiter les serres de la ville dans lesquelles sont cultivées toutes les plantes qui décorent ensuite nos rues et jardins ; également, nous leur offrons gratuitement le compost produit à partir de nos déchets verts…

Est-ce que cette politique de développement durable s’applique aux nouveaux projets urbains de la ville ?

Les nouveaux projets urbains ont ceci de magique que ce sont… des projets. Partir d’une feuille blanche nous ouvre de larges possibilités, dont celle d’imposer dès le départ des règles et dispositions en accord avec notre philosophie environnementale. Et nous ne nous en privons pas ! Pour chaque nouveau quartier, nous apportons notre approche. C’est la création, en plein cœur du nouvel écoquartier Rouget de Lisle, d’un grand parc, ainsi que l’implantation de voies douces, dont une piste cyclable qui ralliera le centre-ville, et même la mise en place d’un système d’aspiration souterrain des déchets domestiques… C’est, dans le projet de réhabilitation du quartier Beauregard, outre l’important travail réalisé sur les bâtiments, une vraie volonté de re-végétalisation, en particulier en ce qui concerne les grandes places, pour l’heure un peu trop vides et minérales… C’est saisir l’opportunité de l’arrivée du Tram avenue Gambetta pour redessiner ce grand axe en y intégrant harmonieusement voies piétonnes, pistes cyclables et bornes de recharge pour voitures électriques… C’est aussi dédier une fraction du foncier du nouveau quartier de la Coudraie à la création de jardins partagés…

Tous ces projets et réalisations démontrent la volonté de la municipalité de mettre en œuvre une politique exemplaire de développement durable. Les nouveaux quartiers sont de parfaits représentants de l’avenir de Poissy : ils construisent notre futur.

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A. VAN COP

01 39 08 09 55

vancop(at)vancop.fr