JOURNAL DU PROJET
Au cœur du quartier Axe Majeur – Horloge, à Cergy, l’ensemble qui abrite la maison de quartier, deux crèches, une salle de spectacle et un gymnase se fait un peu vieux. La Ville lance un ambitieux projet de rénovation. Ou plutôt de reconstruction : les travaux doivent donner naissance à un équipement ultra moderne proposant aux habitants rien moins qu’une salle de spectacle de 1 500 places debout, une deuxième salle de concert, un conservatoire de danse et de musique municipal, des studios d’enregistrement professionnels et bien sûr… une nouvelle maison de quartier.
Les articles et les interviews du journal racontent le projet, ses enjeux, sa progression ainsi que la vie, pendant les travaux, des entités qui ont déménagé temporairement ou se sont installées dans de nouveaux locaux.
JOURNAL DU PROJET
Au cœur du quartier Axe Majeur – Horloge, à Cergy, l’ensemble qui abrite la maison de quartier, deux crèches, une salle de spectacle et un gymnase se fait un peu vieux. La Ville lance un ambitieux projet de rénovation. Ou plutôt de reconstruction : les travaux doivent donner naissance à un équipement ultra moderne proposant aux habitants rien moins qu’une salle de spectacle de 1 500 places debout, une deuxième salle de concert, un conservatoire de danse et de musique municipal, des studios d’enregistrement professionnels et bien sûr… une nouvelle maison de quartier.
Les articles et les interviews du journal racontent le projet, ses enjeux, sa progression ainsi que la vie, pendant les travaux, des entités qui ont déménagé temporairement ou se sont installées dans de nouveaux locaux.
EXTRAITS DE TEXTES
EXTRAITS DE TEXTES
CERGY EN MOUVEMENT PERPÉTUEL
Cergy bouge. Tout le temps. Créative, la ville a réussi en moins de 50 ans à bâtir rien de moins qu’un vaste bassin d’emploi avec des milliers d’entreprises, des logements en construction, des universités, des grandes écoles, des équipements collectifs de premier plan, des commerces dynamiques… et même un port de plaisance, le premier d’Île-de-France ! Des atouts qui en font l’une des villes les plus dynamiques de France.
Nous tous, ses 63 000 concitoyens, méritons aussi le détour : la moitié d’entre nous ont moins de trente ans et on dénombre 142 nationalités différentes : question melting pot, ouverture et tolérance, nous sommes presque au niveau d’Amsterdam (176 nationalités) !
INVENTER
Ce dynamisme, Cergy le doit à son concept d’origine : une ville nouvelle, créée de A à Z dans les années 1970 après une intense réflexion menée de concert entre pouvoirs publics, experts en urbanisme, architectes… Pour que ce concept perdure, la ville se doit d’être inventive. C’est pourquoi elle se remet continuellement en question pour rester en phase avec son époque et proposer le meilleur à ses habitants..
RÉINVENTER
Aucun des huit quartiers de Cergy n’est oublié. Chacun fait régulièrement l’objet de rénovations : renouvellements d’équipements, créations de nouveaux espaces, livraisons de nouveaux logements, réfections de voirie…
LA MUE PROGRAMMÉE
C’est le cas des quartiers Axe Majeur et Horloge… où vous habitez. Vous avez pu le constater, depuis quelques années déjà de nombreux travaux sont conduits pour rendre votre cadre de vie encore plus attractif.
UN QUARTIER RENOUVELÉ…
Ainsi, le pôle Gare connaît une mutation importante. Les espaces publics sont rénovés et restructurés, avec pour résultat des trottoirs plus praticables pour les piétons et les poussettes, des rues plus propres, des commerces mis en valeur, un marché réorganisé avec des étals plus accessibles, des transports en commun mieux reliés, des voies de circulation plus sûres pour les cyclistes…
La liste ne s’arrête pas là. Après l’ouverture récente d’un commissariat de quartier, une école d’ingénieurs s’est installée et de nouveaux logements arrivent…
… ET UN NOUVEL ESPACE SOCIO-CULTUREL
Et puis… il y a le nouvel espace social, culturel et événementiel. C’est un chantier particulièrement ambitieux qui va démarrer d’ici la fin de l’année : l’actuelle maison de quartier et le gymnase qui la jouxte vont être entièrement restructurés pour donner naissance à de nouveaux espaces sociaux et artistiques. Pensé par les services de la mairie en tandem avec des professionnels confirmés des équipements collectifs et artistiques, il réunira en un même lieu services publics, structures artistiques et associatives. Résolument novateur, il va à n’en pas douter insuffler une nouvelle énergie dans la vie associative et culturelle des quartiers Axe Majeur et Horloge. De plus, il contribuera à leur valorisation et à leur rayonnement dans la ville, voire au-delà…
UNE FABRIQUE DE LIENS
La maison de quartier occupe une place centrale dans la vie des quartiers Axe Majeur et Horloge. Elle crée des liens, améliore le cadre de vie, ouvre des perspectives. Bref, c’est un lieu où il fait bon se rencontrer et côtoyer des personnes passionnées par leurs missions : agents de la ville, bénévoles, membres d’associations, artistes, créateurs… Signe de son utilité, 3 000 personnes la fréquentent chaque semaine. Les acteurs locaux trouvent en elle une partenaire irremplaçable. Depuis 40 ans, jour après jour, elle aide indifféremment institutions, associations et groupes d’habitants à mettre sur pied des actions sociales collectives. Elle a bien mérité un nouvel écrin…
UN ÉQUIPEMENT D’UNE GRANDE MAÎTRISE TECHNIQUE
L’idée à l’origine de ce nouvel équipement était de doter les quartiers Axe Majeur et Horloge d’un espace social et culturel résolument moderne, neuf, adapté aux nouveaux besoins des usagers, mais aussi de donner à la ville une nouvelle centralité. Porté par des experts en conception d’équipements collectifs, le projet fait preuve d’une maîtrise technique très séduisante…
L’ARCHITECTE
Un architecte spécialiste des équipements collectifs, connu pour ses réalisations innovantes, a été choisi pour penser la rénovation de la maison de quartier et du gymnase. Son nom : Jean-Pierre Lott. Parmi ses créations, on compte la réhabilitation du conservatoire de musique et de danse de Bagnolet ou la construction de la médiathèque de Vitrolles. Chaque ouvrage a rencontré une forte adhésion auprès des administrés.
L’ARCHITECTURE EXTÉRIEURE
Jean-Pierre Lott a retravaillé les façades du bâtiment ainsi que la tour de L’Observatoire. Elles seront parées de briques blanches pour donner plus de légèreté à l’ensemble. L’épure sera renforcée par le remodelage de la tour, plus élancée, afin de faire écho au totem de l’Axe Majeur dessiné par Ricardo Bofill.
L’ARCHITECTURE INTÉRIEURE
L’espace intérieur a lui aussi été profondément revu. Le nouvel équipement fera la part belle aux grands volumes, notamment pour le hall d’entrée. L’impression de fluidité, rehaussée par des couleurs claires, installera une agréable atmosphère de zenitude. La circulation a fait l’objet d’une réflexion poussée pour faciliter les échanges et les déplacements : les demi-niveaux de l’équipement d’origine vont ainsi disparaître !
DES PÔLES AUTONOMES… MAIS SOLIDAIRES
Les trois pôles (centre social, musique et événements) du nouvel équipement ont été pensés pour fonctionner de façon totalement autonome. Pour autant, la conception des lieux leur permettra, au besoin, d’échanger et de se projeter dans des actions communes.
ISOLATIONS
Jean-Pierre Lott a pour habitude de travailler avec des professionnels spécialisés dans l’acoustique. Pour Cergy, il n’a pas dérogé à la règle. Le nouvel équipement atteindra un très haut niveau de confort acoustique, qui bénéficiera autant à ses usagers qu’aux riverains. De même, l’isolation thermique sera très travaillée avec l‘usage de matériaux de qualité supérieure. Le bilan énergétique de l’ensemble sera particulièrement performant.
SCÉNOGRAPHIE
Les trois pôles bénéficieront, chacun dans sa partie, des dernières avancées concernant les facilités d’usage et l’adéquation aux besoins des usagers. Exemple avec la salle polyvalente : avec sa scène télescopique, ses gradins amovibles, la possibilité d’installer des régies mobiles aussi bien au sol qu’en gradins, des rideaux suspendus, elle offrira une modularité optimum. Bref, elle sera une salle vraiment… polyvalente !
ILS PRENNENT LA PAROLE…
JEAN-PIERRE LOTT
Jean-Pierre Lott est l’architecte auquel a été confié le renouvellement de l’équipement. Spécialiste reconnu en équipements collectifs, il nous expose les grandes lignes du projet…
COMMENT AVEZ-VOUS APPRÉHENDÉ CE PROJET DE RÉHABILITATION ?
Les quartiers Axe Majeur et Horloge sont en pleine phase de renouvellement. D’importantes opérations de réhabilitation y ont été menées. Celle du bâtiment qui nous intéresse ici sera un symbole fort de ce renouveau. L’équipe municipale avec laquelle nous travaillons est très impliquée dans le projet. On sent qu’elle se bat pour faire vivre cet équipement. L’objectif est de recréer un lieu, un outil performant capable de proposer des usages multiples aux habitants, de donner naissance à un équipement public qui redynamise les quartiers.
UN PROJET AMBITIEUX, DONC…
Oui, c’est vrai, nous sommes partis sur un programme ambitieux. Ce qui nous était demandé nécessitait une restructuration en profondeur de l’équipement. Par exemple, le gymnase des Roulants était trop petit pour créer une salle de spectacle réellement polyvalente. Nous avons donc dû faire le choix de déménager les commerces et les crèches du bâtiment pour récupérer de l’espace et aboutir à une réhabilitation optimale.
QUELLES ONT ÉTÉ VOS PISTES DE RÉFLEXION ?
On peut les regrouper en deux grands axes. Nous avons d’abord beaucoup travaillé sur la lisibilité du bâtiment afin qu’il soit immédiatement identifié comme un bâtiment public, au service de la collectivité. En parant sa façade de briques claires, nous lui donnons une silhouette plus légère et surtout, nous le différencions nettement des bâtiments en briques brunes qui l’entourent. Il prend un statut à part. En redessinant sa tour, nous envoyons un signal vertical à travers toute la ville, qui marque fortement sa présence. Enfin, nous nous sommes penchés sur son accès. Celui-ci était sur le côté, ce qui n’est pas très engageant. En plaçant l’entrée du bâtiment en position centrale, face à la place du marché, nous signifions clairement que chacun peut y entrer simplement. Le message est limpide : le nouvel équipement est ouvert sur le quartier et ses habitants, auxquels il appartient.
… ET VOTRE DEUXIÈME AXE DE RÉFLEXION EST ?
La réorganisation de tous les équipements installés dans le bâtiment. Dès les premières consultations, les associations et l’équipe municipale nous ont soumis un programme très clair sur leurs besoins : nombre de salles, de modularités, questions d’insonorisation. D’entrée, nous avons pu constituer une typologie claire et pertinente des équipements. Ce qui nous a permis de réfléchir efficacement à leur organisation et à leur distribution dans le bâtiment. Un exemple avec les salles de danse : avant, elles étaient dispersées. Dans le nouvel équipement, elles seront regroupées en un seul lieu : le troisième étage va être spécifiquement reconstruit et réorganisé autour d’elles. À la façon d’un conservatoire de danse parfaitement rationnel : l’élève entrera en tenue de ville dans le bâtiment, se changera tranquillement dans les vestiaires dédiés à la danse, puis se rendra en tenue dans l’une des salles de danse adjacentes.
CHRISTINE GAUTHIEROT
Habitante de Cergy
Vous avez peut-être déjà vu la campagne d’affichage qui annonce le projet dans tout Cergy ? On y voit différentes personnes avec un casque sur la tête qui nous disent : « c’est aussi mon projet »… Christine, habitante de longue date de Cergy, est l’une d’elles. Elle nous explique pourquoi elle se sent concernée par le nouvel équipement.
IL PARAÎT QUE VOUS CONNAISSEZ BIEN CERGY ?
Un petit peu, oui ! Le 1er août 1970, j’entrai à la préfecture pour prendre mon nouveau poste. Je me souviens encore : on m’avait conseillé de venir avec des bottes en caoutchouc pour emprunter la passerelle qui donnait sur l’entrée de la préfecture, tellement elle était boueuse. Autour, tout était en chantier : c’était un ballet incessant de camions et de pelleteuses. J’ai vraiment vu Cergy sortir de terre…
ET MAINTENANT, VOUS ALLEZ VOIR LA MAISON DE QUARTIER CHANGER DE VISAGE…
Oui, je la connais bien elle aussi. Elle a été construite au début des années 80. Je peux vous dire qu’elle est très importante dans la vie du quartier. En Guadeloupe, on dirait qu’elle est le « Poto Mitan » : le poteau central, autour duquel tout gravite et tout s’organise : les associations, les manifestations culturelles, les conférences, les festivités…
ELLE EST SI IMPORTANTE QUE ÇA ?
Oui, parce qu’elle apporte énormément aux habitants. Elle accueille plein de nationalités, des jeunes, des moins jeunes. À tous, elle propose des activités, elle apporte des réponses aux questions qu’ils se posent, elle les aide… Elle aide aussi les nouveaux arrivants dans la ville en leur donnant toutes les infos qui peuvent leur être utiles.
POURQUOI LA REFAIRE SI ELLE MARCHE SI BIEN ?
Ah si ! Ça devenait crucial de la réhabiliter. Elle fait très vieille, elle n’est pas attirante. Elle ne fait pas Poto Mitan… Le nouvel ensemble va être bien plus beau et moderne, et ça va forcément élargir son public, attirer de nouveaux jeunes. Ça va être un atout supplémentaire pour dynamiser la ville.
QU’EST-CE QUI VOUS PLAÎT DANS LE NOUVEAU PROJET ?
Déjà, son aspect extérieur : la façade actuelle n’est pas vraiment belle. La nouvelle va être bien plus séduisante. Et puis la tour va se voir de loin, un peu comme la tour Belvédère de l’Axe Majeur. Elle va agir comme un repère, un phare : on saura que juste en dessous, il y a le nouvel ensemble. Ensuite, il y a toute la rénovation intérieure. On va bénéficier de locaux aux dernières normes. Je suis par exemple très contente du travail qui va être fait sur l’insonorisation. Avant, quand des musiciens répétaient à la salle de L’Observatoire, on entendait tout ; quand on était dans une pièce, on entendait ce qu’il se passait dans celle d’à côté ; et les jours de marché, on avait l’impression d’être au milieu des étals. Là, on va vraiment faire un grand saut qualitatif avec à la clef plus de confort et plus d’intimité…
DURANT LES TRAVAUX, LA VIE CONTINUE…
Les travaux du nouvel équipement vont débuter à la rentrée. Les trois pôles seront livrés successivement de décembre 2019 à la rentrée 2021. Dans l’intervalle, tous les services de la maison de quartier, des crèches et de L’Observatoire seront bien entendu maintenus. En voici le détail…
LES CRÈCHES
Les deux crèches des Roulants vont pouvoir rester dans leurs locaux jusqu’en février 2018. Ensuite, elles poursuivront leur mission dans des locaux spécialement aménagés à leur intention pour un budget de 2,5 millions d’euros. Début 2018, la crèche collective trouvera un nouvel espace aux Closbilles, boulevard de l’Oise, avec une capacité d’accueil augmentée : celle-ci passera de 20 à 30 berceaux. Quant à la crèche familiale, elle sera relogée dans l’ancien poste de police situé rue de l’Abondance.
LA MAISON DE QUARTIER
La maison de quartier va être transférée dans l’ancien groupe scolaire de la Lanterne, avenue du Jour, face au lycée Galilée. Là, ce sont pas moins de 1 300 m2 qui vont être rénovés et aménagés spécialement pour elle. Les travaux ont débuté dès le mois d’août. Chaque activité y trouvera sa place. Personne ne sera oublié.
L’OBSERVATOIRE
À partir de novembre, L’Observatoire va entamer une programmation itinérante « Hors les murs ». Entendez par là que ses concerts vont continuer de se tenir, mais dans différentes salles de Cergy qui les accueilleront durant les travaux. Pour l’heure, ce seront la 33 Tour à la Maison des étudiants de l’Université de Cergy-Pontoise ; l’auditorium de l’Institut Polytechnique Saint-Louis ; et enfin, le Chapiteau Cherche-Trouve à l’Île de loisirs de Cergy-Neuville.
UN PROJET PLURIEL
Étonnant comment un projet, de fil en aiguille, finit par en produire une multitude d’autres… Des projets de dimensions inégales, mais tous plus intéressants et utiles les uns que les autres. En lisant ce journal vous allez découvrir le projet du nouvel équipement bien sûr, mais aussi le «projet d’équipement», le projet pour la Lanterne, les projets de L’Observatoire, le projet des crèches, et d’autres projets encore… Décidément vous habitez une ville… qui se projette vers le futur !
LES TRAVAUX ONT COMMENCÉ !
Ça y est ! Nous sommes entrés dans le vif du sujet : les première entreprises de BTP ont investi le site du futur «Douze». C’est toujours un moment fort, quand débute un chantier.
C’est aussi l’occasion de rappeler que la création d’un équipement collectif est une belle aventure humaine. Déjà, lors de la conception du projet, de nombreux acteurs ont travaillé ensemble pendant de longs mois : ville, architecte, acousticiens, scénographes…
Pour l’étape suivante, les personnes sur le pont seront tout aussi nombreuses, sinon plus. Entreprises, services publics, hommes et femmes vont se croiser et échanger sur ce chantier pendant des années. On y verra tous les métiers du bâtiment, mais aussi les pompiers, la police, la préfecture, la direction de la voirie de la ville…
Les entreprises qui ouvrent le bal sont les entreprises de désamiantage et de démolition. Ce sont deux références, chacune dans sa partie. Valgo, l’entreprise de désamiantage est par exemple intervenue à l’hôtel de la Marine à Paris. De janvier à fin mai, 2 équipes de 10 personnes travaillant en 2×8 du lundi au vendredi vont retirer 240 tonnes d’amiante dans les plus strictes conditions de sécurité. De juin à fin juillet, l’entreprise de démolition ATD prendra le relais. Parmi ses références : l’hôtel des Invalides. Elle va démolir la moitié supérieure de la tour de l’Observatoire, le gymnase des roulants, les crèches, et retirer toutes les briques en façade. Et puis à la rentrée, ce sera le début… de la construction du «Douze».
ELLE SAIT TOUT FAIRE (OU PRESQUE)
C’est un peu le morceau de bravoure du nouvel équipement. Promise par le Maire, la fameuse salle de spectacle va assurément se faire remarquer…
Capable d’accueillir 800 personnes assises et 1 500 debout, elle impressionne par sa modularité : scène télescopique, gradins amovibles, régie installée indifféremment au sol ou en gradins, elle saura tout faire ! Au vu de l’intérêt qu’elle a suscité lors de la conception du projet, il est évident que chacun va vouloir l’utiliser : associations, artistes, L’Observatoire, le Centre musical municipal. Tous ont déjà plein d’idées en tête.
C’est un peu le concept, en vérité : que sa modularité laisse le champ libre à ses utilisateurs potentiels et qu’ainsi elle accueille une foule d’événements aussi divers que créatifs. Attention : elle saura tout faire, mais ce ne sera pas une salle des fêtes : afin de répondre au mieux aux nombreuses sollicitations du tissu associatif local, elle ne sera pas programmée pour accueillir les manifestations privées des habitants.
OÙ CRÉCHER ?
Les deux crèches situées dans le bâtiment à rénover vont pouvoir bénéficier de tout nouveaux locaux. Emménagement programmé pour la mi-février 2018.
La ville en a profité pour leur préparer des lieux spécialement adaptés à leur mission, dans lesquels elles s’installeront non pas temporairement, mais définitivement.
La crèche collective ira dans le quartier des Closbilles. Elle se retrouvera dotée d’une capacité d’accueil de dix berceaux supplémentaires, d’un espace agrandi – avec des lieux de vie pour les enfants, de deux salles polyvalentes – motricité et jeux calmes et d’un jardin aménagé avec des jeux… Le personnel bénéficiera de locaux dédiés. Quant aux parents, des arrêts minute devant l’établissement, des arceaux pour vélos et un arrêt de bus à proximité leur faciliteront l’accès aux locaux.
La crèche familiale va s’installer dans l’ancien poste de police rue de l’Abondance. Elle aussi bénéficiera d’un espace agrandi, avec des locaux complètement rénovés et étudiés pour accueillir dans les meilleures conditions assistantes maternelles municipales, parents et enfants. De plus, elle accueillera un relais assistantes maternelles (RAM). Un RAM est un lieu d’accueil où parents employeurs et assistantes maternelles agréées se rencontrent pour échanger et s’entendre sur les modes d’accueil des enfants, le tout sous la supervision et le soutien avisé de conseillers spécialisés.
LES « DOUZE » TRAVAUX
« Le Douze » est entré dans sa phase de construction : construction de la salle de spectacle pour commencer, mais aussi construction de son projet d’établissement avec les associations et les Cergyssois. La tour de L’Observatoire a disparu pour mieux réapparaître en 2020. Une grue arrive, les ouvriers prennent possession des lieux en prenant soin de bien respecter les riverains… Ces pages vous invitent à découvrir toutes les actions qui se mettent en place autour du projet. Bonne lecture !
TOUR DE MAGIE
C’était un peu le repère du quartier : la tour de l’Observatoire surplombait la maison de quartier depuis des décennies, devenant un élément central du paysage. Et puis, le 5 juin, les marteaux piqueurs ont commencé à la grignoter. Quelques jours plus tard, elle avait disparu du ciel. Mais ce n’est que pour mieux renaître. Rappelons les paroles de Jean-Pierre Lott, l’architecte du Douze : « Nous avons beaucoup travaillé la lisibilité du bâtiment. En redessinant sa tour, nous envoyons un signal vertical à travers toute la ville, qui marque fortement sa présence. » Dès 2020, une nouvelle tour claire et épurée remplacera donc l’ancienne, contribuant à l’élégance architecturale de l’ensemble.
ILS PRENNENT LA PAROLE
JOËL,HABITANT DE CERGY
Il a assisté au dernier concert de la salle de l’Observatoire avant démolition… Adolescent, la maison de quartier et le Centre Musical Municipal étaient ses compagnons de tous les jours : projets, voyages, concerts, premier boulot… Souvenirs… Si Joël JEAN était un peu triste de voir arriver les engins de démolition, maintenant, il attend beaucoup du « Douze ».
VOUS ÊTES UN ÉLÈVE DU CMM ?
Oui, je joue de la trompette dans deux groupes : l’atelier jazz et l’atelier latino. Mais je joue aussi dans d’autres formations en tant que chanteur semi-professionnel.
VOUS TROUVEZ DES SALLES DE RÉPÉTITION ?
Entre les salles privées et les salles municipales, on y arrive… Mais c’est vrai que c’est un peu sportif…
ELLES SONT UN PEU DISPERSÉES ?
Exactement. Et on attend beaucoup du Douze de ce point de vue. Les Studios du Chat Perché vont déménager au Douze, il va y avoir plus de studios, de salles de répétition, avec une plus grande amplitude horaire : je pourrai y aller avec chacun de mes groupes, ça va être beaucoup plus simple.
UNE MEILLEURE ORGANISATION, DONC ?
Tout va être concentré en un même lieu, et c’est vraiment bien : on va grouper le Centre Musical, les studios du Chat Perché, l’Observatoire… et puis on aura aussi les associations qui gravitent autour de la musique, comme par exemple La Ruche. On va pouvoir créer une synergie entre toutes ces entités qui partagent la même passion. Elles vont communiquer plus facilement, interagir, inventer une nouvelle façon de fonctionner. Et puis il va y avoir la nouvelle salle polyvalente : elle va être plus grande, plus moderne : pour les concerts, ça va être du pur bonheur !
TERRASSER POUR MIEUX RELEVER
Fin novembre, le chantier s’attaque aux travaux de terrassement. Ce sont près de 2 500 m3 de matériaux qui vont être déblayés pour préparer l’espace où va être construite la salle de spectacle. Les plans de l’architecte prévoient des fondations sous le niveau du terrain actuel : il faut donc creuser jusqu’à 3 mètres de profondeur par endroits. Pour retenir la terre pendant les travaux de fondation, Eiffage va monter des « voiles contre terre » au fur et à mesure de l’avancement des travaux de déblaiement : ce sont des parois installées contre les bords du trou, qui resteront à demeure. Une fois que ces parois seront posées, les fondations de la salle de spectacle pourront être coulées d’ici fin décembre. Et en janvier 2019, les premiers murs seront posés.
[…]
FOCUS MÉTIER : LE GRUTIER
Un chantier nécessite le concours de dizaines de métiers. Parmi eux, le grutier ! Perché à des hauteurs impressionnantes, il fait figure d’acrobate des travaux publics. Acteur essentiel du chantier, il dispatche sur le site les charges lourdes et malaisées à transporter : les matériaux tels que le béton, mais aussi les éléments préfabriqués comme les pièces de coffrage. Du fait de sa position en hauteur, il assure également un rôle de vigie, important pour la sécurité de ses collègues : sa vue imprenable sur le chantier lui permet en effet de repérer les éventuelles situations à risques. Sportif, il monte et descend chaque jour l’échelle qui mène à sa cabine, ce qui représente des milliers de marches sur une année. Mais à partir de janvier 2019, il devrait faire un peu moins d’efforts : sur les grues à tour de plus de 30 mètres de haut, l’installation d’un ascenseur sera obligatoire…
LA CHASSE AUX NUISANCES
Le projet du Douze est situé en plein cœur de quartier. Juste à côté, la place, très animée, accueille le marché toutes les semaines. Tout autour se dressent de nombreux immeubles d’habitation.
C’est donc tout naturellement que des règles ont été mises en place pour que le chantier respecte au mieux la tranquillité de chacun. Par exemple, les différents prestataires ne font aucune livraison entre 7h et 8h du matin afin de limiter les nuisances sonores. Quant aux camions en attente, ils sont tenus de couper systématiquement leur moteur en attendant l’autorisation de décharger. De plus, aucun travail bruyant n’est admis avant 8h du matin, du lundi au vendredi et le samedi et dimanche toute la journée, bien entendu. Et enfin, pour rassurer totalement les habitants des bâtiments limitrophes du chantier, la grue qui va être installée a interdiction absolue de faire passer des charges au-dessus de leurs toits.
BIENVENUE CHEZ VOUS !
Le Douze prend forme : la pose des murs de la grande salle de spectacle nous donne une première idée du vaste volume qu’elle va occuper : pour accueillir 1 500 personnes, il faut bien ça ! Si vous voulez vous faire une idée encore plus précise du futur Douze, lisez ce journal et en particulier la double page avec des vues du projet en 3D. Elles donnent un aperçu de ce à quoi va ressembler le Douze : une vaste salle de spectacle, un accueil chaleureux ouvert sur la place du marché, des espaces aérés et lumineux… Bonne visite !
DÉCO AND CO…
À la rentrée, un nouvel acteur arrive sur le chantier du Douze : Patrimoine et Rénovation, une entreprise tous corps d’État spécialisée dans la rénovation et la réhabilitation de bâtiments. Elle va rester avec nous jusqu’à l’été 2021…
Réhabilitation de la mairie de Pont Sainte Maxence, réhabilitation du lycée Chatal à Paris avec intégration ex nihilo d’un ascenseur… Fondée en 2001, Patrimoine et Rénovation est une habituée des défis d’envergure. Sur le site du Douze, elle va mener à bien plusieurs chantiers d’importance : elle va installer toutes les menuiseries intérieures – portes et serrures, poser les revêtements de sol (carrelages, linos, parquets…), réaliser les enduits de plâtre et enfin, elle va s’occuper de la décoration des murs intérieurs : pose de faïence, de tissus et bien sûr, peintures. Pour vous donner une idée de l’ampleur de ces travaux, ils représentent 6 259 m2 de sols et 14 692 m2 de murs à traiter… Sans oublier plus de 4 km de plinthes à poser !
LE CHALLENGE DE LA SALLE DE SPECTACLE
Par ailleurs, Patrimoine et Rénovation va relever un beau défi technique… avec la salle de spectacle. Dans cet espace dédié entre autres à la musique, les exigences acoustiques sont particulièrement draconiennes : il faut obtenir un bon son sans réverbération à l’intérieur, tout en l’empêchant de se propager à l’extérieur. Pour cela l’entreprise va devoir construire « une boîte dans la boîte » : elle va encapsuler la salle (937 m2 de plafond et 1 407 m2 de murs) dans trois couches croisées de plaques de plâtre et 20 centimètres de laine de verre. Pour assurer l’absorption des ondes sonores, elle va fabriquer 246 caissons acoustiques sur-mesure. Elle en fixera 96 au plafond à plus de 11 mètres de hauteur, et les 150 autres seront fixés aux murs : une nacelle élévatrice sera bien sûr mise à contribution. Pour ces 246 caissons, pas moins de 3 000 m2 d’isolant acoustique seront nécessaires. Un défi d’envergure, comme l’entreprise les aime.
ILS PRENNENT LA PAROLE
LOUISE, AGENT DE DÉVELOPPEMENT LOCAL
Louise Koudjé est, avec Manon Coleou, agent de développement local à la maison de quartier Axe Majeur Horloge. Avec l’équipe de la Maison de quartier et les habitants, elles coordonnent de nombreux projets (les terrasses d’été…), accompagnent les initiatives portées par les acteurs locaux (fêtes des voisins, festivités de fin d’année, fêtes d’îlots, animations thématiques de proximité…) et développent les actions de participation citoyenne (cafés expressions, tables de quartier…). Pour les travaux du Douze, toute l’équipe a emménagé à la Lanterne. Impressions…
BIEN INSTALLÉS À LA LANTERNE ?
Écoutez oui, on est bien. Le déménagement s‘est bien passé. Au début, il a fallu que les usagers trouvent leurs repères, mais la mairie a installé une signalétique pour faciliter le repérage et maintenant ça fonctionne très bien. On a retrouvé les publics de la Maison de quartier, et des nouveaux aussi. Le cadre est très agréable : vous savez que la Lanterne est un ancien groupe scolaire… Du coup, on a de grandes salles, avec de l’espace, et beaucoup de lumière qui entre par les hautes fenêtres. Nos usagers apprécient vraiment. Ce qu’ils aiment bien aussi, c’est que tout soit au même niveau, sur un seul étage.
ET L’AMBIANCE ?
Elle est bonne. On dirait même qu’il y a une vraie proximité, une convivialité avec les habitants. Ils nous ont bien repérés dans le quartier. Et ils ont repéré la cour aussi. Quand il fait beau, les familles viennent y flâner. Elles s’installent sur les bancs qui datent de l’époque scolaire, et ça fait une ambiance plutôt sympathique. D’ailleurs, on est en train de développer un projet de jardin partagé dans la cour, avec des jardinières en pneumatiques recyclés, pour toucher de nouveaux publics, favoriser les rencontres et développer le vivre ensemble.
VOUS ALLEZ QUAND MÊME REVENIR AU DOUZE ?
Oui, bien sûr ! on y pense même très souvent. On travaille d’arrache-pied sur le projet d’établissement. On échange, on construit : on avance. L’idée est d’élaborer ensemble un vrai projet collectif à l’image du Douze, avec une belle synergie, qui s’adresse à tous les publics. Et puis il y a le projet social de la Maison de quartier qu’on est en train de construire : on réfléchit pour bien y intégrer le Douze.
CERGY EN MOUVEMENT PERPÉTUEL
Cergy bouge. Tout le temps. Créative, la ville a réussi en moins de 50 ans à bâtir rien de moins qu’un vaste bassin d’emploi avec des milliers d’entreprises, des logements en construction, des universités, des grandes écoles, des équipements collectifs de premier plan, des commerces dynamiques… et même un port de plaisance, le premier d’Île-de-France ! Des atouts qui en font l’une des villes les plus dynamiques de France.
Nous tous, ses 63 000 concitoyens, méritons aussi le détour : la moitié d’entre nous ont moins de trente ans et on dénombre 142 nationalités différentes : question melting pot, ouverture et tolérance, nous sommes presque au niveau d’Amsterdam (176 nationalités) !
INVENTER
Ce dynamisme, Cergy le doit à son concept d’origine : une ville nouvelle, créée de A à Z dans les années 1970 après une intense réflexion menée de concert entre pouvoirs publics, experts en urbanisme, architectes… Pour que ce concept perdure, la ville se doit d’être inventive. C’est pourquoi elle se remet continuellement en question pour rester en phase avec son époque et proposer le meilleur à ses habitants..
RÉINVENTER
Aucun des huit quartiers de Cergy n’est oublié. Chacun fait régulièrement l’objet de rénovations : renouvellements d’équipements, créations de nouveaux espaces, livraisons de nouveaux logements, réfections de voirie…
LA MUE PROGRAMMÉE
C’est le cas des quartiers Axe Majeur et Horloge… où vous habitez. Vous avez pu le constater, depuis quelques années déjà de nombreux travaux sont conduits pour rendre votre cadre de vie encore plus attractif.
UN QUARTIER RENOUVELÉ…
Ainsi, le pôle Gare connaît une mutation importante. Les espaces publics sont rénovés et restructurés, avec pour résultat des trottoirs plus praticables pour les piétons et les poussettes, des rues plus propres, des commerces mis en valeur, un marché réorganisé avec des étals plus accessibles, des transports en commun mieux reliés, des voies de circulation plus sûres pour les cyclistes…
La liste ne s’arrête pas là. Après l’ouverture récente d’un commissariat de quartier, une école d’ingénieurs s’est installée et de nouveaux logements arrivent…
… ET UN NOUVEL ESPACE SOCIO-CULTUREL
Et puis… il y a le nouvel espace social, culturel et événementiel. C’est un chantier particulièrement ambitieux qui va démarrer d’ici la fin de l’année : l’actuelle maison de quartier et le gymnase qui la jouxte vont être entièrement restructurés pour donner naissance à de nouveaux espaces sociaux et artistiques. Pensé par les services de la mairie en tandem avec des professionnels confirmés des équipements collectifs et artistiques, il réunira en un même lieu services publics, structures artistiques et associatives. Résolument novateur, il va à n’en pas douter insuffler une nouvelle énergie dans la vie associative et culturelle des quartiers Axe Majeur et Horloge. De plus, il contribuera à leur valorisation et à leur rayonnement dans la ville, voire au-delà…
UNE FABRIQUE DE LIENS
La maison de quartier occupe une place centrale dans la vie des quartiers Axe Majeur et Horloge. Elle crée des liens, améliore le cadre de vie, ouvre des perspectives. Bref, c’est un lieu où il fait bon se rencontrer et côtoyer des personnes passionnées par leurs missions : agents de la ville, bénévoles, membres d’associations, artistes, créateurs… Signe de son utilité, 3 000 personnes la fréquentent chaque semaine. Les acteurs locaux trouvent en elle une partenaire irremplaçable. Depuis 40 ans, jour après jour, elle aide indifféremment institutions, associations et groupes d’habitants à mettre sur pied des actions sociales collectives. Elle a bien mérité un nouvel écrin…
UN ÉQUIPEMENT D’UNE GRANDE MAÎTRISE TECHNIQUE
L’idée à l’origine de ce nouvel équipement était de doter les quartiers Axe Majeur et Horloge d’un espace social et culturel résolument moderne, neuf, adapté aux nouveaux besoins des usagers, mais aussi de donner à la ville une nouvelle centralité. Porté par des experts en conception d’équipements collectifs, le projet fait preuve d’une maîtrise technique très séduisante…
L’ARCHITECTE
Un architecte spécialiste des équipements collectifs, connu pour ses réalisations innovantes, a été choisi pour penser la rénovation de la maison de quartier et du gymnase. Son nom : Jean-Pierre Lott. Parmi ses créations, on compte la réhabilitation du conservatoire de musique et de danse de Bagnolet ou la construction de la médiathèque de Vitrolles. Chaque ouvrage a rencontré une forte adhésion auprès des administrés.
L’ARCHITECTURE EXTÉRIEURE
Jean-Pierre Lott a retravaillé les façades du bâtiment ainsi que la tour de L’Observatoire. Elles seront parées de briques blanches pour donner plus de légèreté à l’ensemble. L’épure sera renforcée par le remodelage de la tour, plus élancée, afin de faire écho au totem de l’Axe Majeur dessiné par Ricardo Bofill.
L’ARCHITECTURE INTÉRIEURE
L’espace intérieur a lui aussi été profondément revu. Le nouvel équipement fera la part belle aux grands volumes, notamment pour le hall d’entrée. L’impression de fluidité, rehaussée par des couleurs claires, installera une agréable atmosphère de zenitude. La circulation a fait l’objet d’une réflexion poussée pour faciliter les échanges et les déplacements : les demi-niveaux de l’équipement d’origine vont ainsi disparaître !
DES PÔLES AUTONOMES… MAIS SOLIDAIRES
Les trois pôles (centre social, musique et événements) du nouvel équipement ont été pensés pour fonctionner de façon totalement autonome. Pour autant, la conception des lieux leur permettra, au besoin, d’échanger et de se projeter dans des actions communes.
ISOLATIONS
Jean-Pierre Lott a pour habitude de travailler avec des professionnels spécialisés dans l’acoustique. Pour Cergy, il n’a pas dérogé à la règle. Le nouvel équipement atteindra un très haut niveau de confort acoustique, qui bénéficiera autant à ses usagers qu’aux riverains. De même, l’isolation thermique sera très travaillée avec l‘usage de matériaux de qualité supérieure. Le bilan énergétique de l’ensemble sera particulièrement performant.
SCÉNOGRAPHIE
Les trois pôles bénéficieront, chacun dans sa partie, des dernières avancées concernant les facilités d’usage et l’adéquation aux besoins des usagers. Exemple avec la salle polyvalente : avec sa scène télescopique, ses gradins amovibles, la possibilité d’installer des régies mobiles aussi bien au sol qu’en gradins, des rideaux suspendus, elle offrira une modularité optimum. Bref, elle sera une salle vraiment… polyvalente !
ILS PRENNENT LA PAROLE…
JEAN-PIERRE LOTT
Jean-Pierre Lott est l’architecte auquel a été confié le renouvellement de l’équipement. Spécialiste reconnu en équipements collectifs, il nous expose les grandes lignes du projet…
COMMENT AVEZ-VOUS APPRÉHENDÉ CE PROJET DE RÉHABILITATION ?
Les quartiers Axe Majeur et Horloge sont en pleine phase de renouvellement. D’importantes opérations de réhabilitation y ont été menées. Celle du bâtiment qui nous intéresse ici sera un symbole fort de ce renouveau. L’équipe municipale avec laquelle nous travaillons est très impliquée dans le projet. On sent qu’elle se bat pour faire vivre cet équipement. L’objectif est de recréer un lieu, un outil performant capable de proposer des usages multiples aux habitants, de donner naissance à un équipement public qui redynamise les quartiers.
UN PROJET AMBITIEUX, DONC…
Oui, c’est vrai, nous sommes partis sur un programme ambitieux. Ce qui nous était demandé nécessitait une restructuration en profondeur de l’équipement. Par exemple, le gymnase des Roulants était trop petit pour créer une salle de spectacle réellement polyvalente. Nous avons donc dû faire le choix de déménager les commerces et les crèches du bâtiment pour récupérer de l’espace et aboutir à une réhabilitation optimale.
QUELLES ONT ÉTÉ VOS PISTES DE RÉFLEXION ?
On peut les regrouper en deux grands axes. Nous avons d’abord beaucoup travaillé sur la lisibilité du bâtiment afin qu’il soit immédiatement identifié comme un bâtiment public, au service de la collectivité. En parant sa façade de briques claires, nous lui donnons une silhouette plus légère et surtout, nous le différencions nettement des bâtiments en briques brunes qui l’entourent. Il prend un statut à part. En redessinant sa tour, nous envoyons un signal vertical à travers toute la ville, qui marque fortement sa présence. Enfin, nous nous sommes penchés sur son accès. Celui-ci était sur le côté, ce qui n’est pas très engageant. En plaçant l’entrée du bâtiment en position centrale, face à la place du marché, nous signifions clairement que chacun peut y entrer simplement. Le message est limpide : le nouvel équipement est ouvert sur le quartier et ses habitants, auxquels il appartient.
… ET VOTRE DEUXIÈME AXE DE RÉFLEXION EST ?
La réorganisation de tous les équipements installés dans le bâtiment. Dès les premières consultations, les associations et l’équipe municipale nous ont soumis un programme très clair sur leurs besoins : nombre de salles, de modularités, questions d’insonorisation. D’entrée, nous avons pu constituer une typologie claire et pertinente des équipements. Ce qui nous a permis de réfléchir efficacement à leur organisation et à leur distribution dans le bâtiment. Un exemple avec les salles de danse : avant, elles étaient dispersées. Dans le nouvel équipement, elles seront regroupées en un seul lieu : le troisième étage va être spécifiquement reconstruit et réorganisé autour d’elles. À la façon d’un conservatoire de danse parfaitement rationnel : l’élève entrera en tenue de ville dans le bâtiment, se changera tranquillement dans les vestiaires dédiés à la danse, puis se rendra en tenue dans l’une des salles de danse adjacentes.
CHRISTINE GAUTHIEROT
Habitante de Cergy
Vous avez peut-être déjà vu la campagne d’affichage qui annonce le projet dans tout Cergy ? On y voit différentes personnes avec un casque sur la tête qui nous disent : « c’est aussi mon projet »… Christine, habitante de longue date de Cergy, est l’une d’elles. Elle nous explique pourquoi elle se sent concernée par le nouvel équipement.
IL PARAÎT QUE VOUS CONNAISSEZ BIEN CERGY ?
Un petit peu, oui ! Le 1er août 1970, j’entrai à la préfecture pour prendre mon nouveau poste. Je me souviens encore : on m’avait conseillé de venir avec des bottes en caoutchouc pour emprunter la passerelle qui donnait sur l’entrée de la préfecture, tellement elle était boueuse. Autour, tout était en chantier : c’était un ballet incessant de camions et de pelleteuses. J’ai vraiment vu Cergy sortir de terre…
ET MAINTENANT, VOUS ALLEZ VOIR LA MAISON DE QUARTIER CHANGER DE VISAGE…
Oui, je la connais bien elle aussi. Elle a été construite au début des années 80. Je peux vous dire qu’elle est très importante dans la vie du quartier. En Guadeloupe, on dirait qu’elle est le « Poto Mitan » : le poteau central, autour duquel tout gravite et tout s’organise : les associations, les manifestations culturelles, les conférences, les festivités…
ELLE EST SI IMPORTANTE QUE ÇA ?
Oui, parce qu’elle apporte énormément aux habitants. Elle accueille plein de nationalités, des jeunes, des moins jeunes. À tous, elle propose des activités, elle apporte des réponses aux questions qu’ils se posent, elle les aide… Elle aide aussi les nouveaux arrivants dans la ville en leur donnant toutes les infos qui peuvent leur être utiles.
POURQUOI LA REFAIRE SI ELLE MARCHE SI BIEN ?
Ah si ! Ça devenait crucial de la réhabiliter. Elle fait très vieille, elle n’est pas attirante. Elle ne fait pas Poto Mitan… Le nouvel ensemble va être bien plus beau et moderne, et ça va forcément élargir son public, attirer de nouveaux jeunes. Ça va être un atout supplémentaire pour dynamiser la ville.
QU’EST-CE QUI VOUS PLAÎT DANS LE NOUVEAU PROJET ?
Déjà, son aspect extérieur : la façade actuelle n’est pas vraiment belle. La nouvelle va être bien plus séduisante. Et puis la tour va se voir de loin, un peu comme la tour Belvédère de l’Axe Majeur. Elle va agir comme un repère, un phare : on saura que juste en dessous, il y a le nouvel ensemble. Ensuite, il y a toute la rénovation intérieure. On va bénéficier de locaux aux dernières normes. Je suis par exemple très contente du travail qui va être fait sur l’insonorisation. Avant, quand des musiciens répétaient à la salle de L’Observatoire, on entendait tout ; quand on était dans une pièce, on entendait ce qu’il se passait dans celle d’à côté ; et les jours de marché, on avait l’impression d’être au milieu des étals. Là, on va vraiment faire un grand saut qualitatif avec à la clef plus de confort et plus d’intimité…
DURANT LES TRAVAUX, LA VIE CONTINUE…
Les travaux du nouvel équipement vont débuter à la rentrée. Les trois pôles seront livrés successivement de décembre 2019 à la rentrée 2021. Dans l’intervalle, tous les services de la maison de quartier, des crèches et de L’Observatoire seront bien entendu maintenus. En voici le détail…
LES CRÈCHES
Les deux crèches des Roulants vont pouvoir rester dans leurs locaux jusqu’en février 2018. Ensuite, elles poursuivront leur mission dans des locaux spécialement aménagés à leur intention pour un budget de 2,5 millions d’euros. Début 2018, la crèche collective trouvera un nouvel espace aux Closbilles, boulevard de l’Oise, avec une capacité d’accueil augmentée : celle-ci passera de 20 à 30 berceaux. Quant à la crèche familiale, elle sera relogée dans l’ancien poste de police situé rue de l’Abondance.
LA MAISON DE QUARTIER
La maison de quartier va être transférée dans l’ancien groupe scolaire de la Lanterne, avenue du Jour, face au lycée Galilée. Là, ce sont pas moins de 1 300 m2 qui vont être rénovés et aménagés spécialement pour elle. Les travaux ont débuté dès le mois d’août. Chaque activité y trouvera sa place. Personne ne sera oublié.
L’OBSERVATOIRE
À partir de novembre, L’Observatoire va entamer une programmation itinérante « Hors les murs ». Entendez par là que ses concerts vont continuer de se tenir, mais dans différentes salles de Cergy qui les accueilleront durant les travaux. Pour l’heure, ce seront la 33 Tour à la Maison des étudiants de l’Université de Cergy-Pontoise ; l’auditorium de l’Institut Polytechnique Saint-Louis ; et enfin, le Chapiteau Cherche-Trouve à l’Île de loisirs de Cergy-Neuville.
UN PROJET PLURIEL
Étonnant comment un projet, de fil en aiguille, finit par en produire une multitude d’autres… Des projets de dimensions inégales, mais tous plus intéressants et utiles les uns que les autres. En lisant ce journal vous allez découvrir le projet du nouvel équipement bien sûr, mais aussi le «projet d’équipement», le projet pour la Lanterne, les projets de L’Observatoire, le projet des crèches, et d’autres projets encore… Décidément vous habitez une ville… qui se projette vers le futur !
LES TRAVAUX ONT COMMENCÉ !
Ça y est ! Nous sommes entrés dans le vif du sujet : les première entreprises de BTP ont investi le site du futur «Douze». C’est toujours un moment fort, quand débute un chantier.
C’est aussi l’occasion de rappeler que la création d’un équipement collectif est une belle aventure humaine. Déjà, lors de la conception du projet, de nombreux acteurs ont travaillé ensemble pendant de longs mois : ville, architecte, acousticiens, scénographes…
Pour l’étape suivante, les personnes sur le pont seront tout aussi nombreuses, sinon plus. Entreprises, services publics, hommes et femmes vont se croiser et échanger sur ce chantier pendant des années. On y verra tous les métiers du bâtiment, mais aussi les pompiers, la police, la préfecture, la direction de la voirie de la ville…
Les entreprises qui ouvrent le bal sont les entreprises de désamiantage et de démolition. Ce sont deux références, chacune dans sa partie. Valgo, l’entreprise de désamiantage est par exemple intervenue à l’hôtel de la Marine à Paris. De janvier à fin mai, 2 équipes de 10 personnes travaillant en 2×8 du lundi au vendredi vont retirer 240 tonnes d’amiante dans les plus strictes conditions de sécurité. De juin à fin juillet, l’entreprise de démolition ATD prendra le relais. Parmi ses références : l’hôtel des Invalides. Elle va démolir la moitié supérieure de la tour de l’Observatoire, le gymnase des roulants, les crèches, et retirer toutes les briques en façade. Et puis à la rentrée, ce sera le début… de la construction du «Douze».
ELLE SAIT TOUT FAIRE (OU PRESQUE)
C’est un peu le morceau de bravoure du nouvel équipement. Promise par le Maire, la fameuse salle de spectacle va assurément se faire remarquer…
Capable d’accueillir 800 personnes assises et 1 500 debout, elle impressionne par sa modularité : scène télescopique, gradins amovibles, régie installée indifféremment au sol ou en gradins, elle saura tout faire ! Au vu de l’intérêt qu’elle a suscité lors de la conception du projet, il est évident que chacun va vouloir l’utiliser : associations, artistes, L’Observatoire, le Centre musical municipal. Tous ont déjà plein d’idées en tête.
C’est un peu le concept, en vérité : que sa modularité laisse le champ libre à ses utilisateurs potentiels et qu’ainsi elle accueille une foule d’événements aussi divers que créatifs. Attention : elle saura tout faire, mais ce ne sera pas une salle des fêtes : afin de répondre au mieux aux nombreuses sollicitations du tissu associatif local, elle ne sera pas programmée pour accueillir les manifestations privées des habitants.
OÙ CRÉCHER ?
Les deux crèches situées dans le bâtiment à rénover vont pouvoir bénéficier de tout nouveaux locaux. Emménagement programmé pour la mi-février 2018.
La ville en a profité pour leur préparer des lieux spécialement adaptés à leur mission, dans lesquels elles s’installeront non pas temporairement, mais définitivement.
La crèche collective ira dans le quartier des Closbilles. Elle se retrouvera dotée d’une capacité d’accueil de dix berceaux supplémentaires, d’un espace agrandi – avec des lieux de vie pour les enfants, de deux salles polyvalentes – motricité et jeux calmes et d’un jardin aménagé avec des jeux… Le personnel bénéficiera de locaux dédiés. Quant aux parents, des arrêts minute devant l’établissement, des arceaux pour vélos et un arrêt de bus à proximité leur faciliteront l’accès aux locaux.
La crèche familiale va s’installer dans l’ancien poste de police rue de l’Abondance. Elle aussi bénéficiera d’un espace agrandi, avec des locaux complètement rénovés et étudiés pour accueillir dans les meilleures conditions assistantes maternelles municipales, parents et enfants. De plus, elle accueillera un relais assistantes maternelles (RAM). Un RAM est un lieu d’accueil où parents employeurs et assistantes maternelles agréées se rencontrent pour échanger et s’entendre sur les modes d’accueil des enfants, le tout sous la supervision et le soutien avisé de conseillers spécialisés.
LES « DOUZE » TRAVAUX
« Le Douze » est entré dans sa phase de construction : construction de la salle de spectacle pour commencer, mais aussi construction de son projet d’établissement avec les associations et les Cergyssois. La tour de L’Observatoire a disparu pour mieux réapparaître en 2020. Une grue arrive, les ouvriers prennent possession des lieux en prenant soin de bien respecter les riverains… Ces pages vous invitent à découvrir toutes les actions qui se mettent en place autour du projet. Bonne lecture !
TOUR DE MAGIE
C’était un peu le repère du quartier : la tour de l’Observatoire surplombait la maison de quartier depuis des décennies, devenant un élément central du paysage. Et puis, le 5 juin, les marteaux piqueurs ont commencé à la grignoter. Quelques jours plus tard, elle avait disparu du ciel. Mais ce n’est que pour mieux renaître. Rappelons les paroles de Jean-Pierre Lott, l’architecte du Douze : « Nous avons beaucoup travaillé la lisibilité du bâtiment. En redessinant sa tour, nous envoyons un signal vertical à travers toute la ville, qui marque fortement sa présence. » Dès 2020, une nouvelle tour claire et épurée remplacera donc l’ancienne, contribuant à l’élégance architecturale de l’ensemble.
ILS PRENNENT LA PAROLE
JOËL,HABITANT DE CERGY
Il a assisté au dernier concert de la salle de l’Observatoire avant démolition… Adolescent, la maison de quartier et le Centre Musical Municipal étaient ses compagnons de tous les jours : projets, voyages, concerts, premier boulot… Souvenirs… Si Joël JEAN était un peu triste de voir arriver les engins de démolition, maintenant, il attend beaucoup du « Douze ».
VOUS ÊTES UN ÉLÈVE DU CMM ?
Oui, je joue de la trompette dans deux groupes : l’atelier jazz et l’atelier latino. Mais je joue aussi dans d’autres formations en tant que chanteur semi-professionnel.
VOUS TROUVEZ DES SALLES DE RÉPÉTITION ?
Entre les salles privées et les salles municipales, on y arrive… Mais c’est vrai que c’est un peu sportif…
ELLES SONT UN PEU DISPERSÉES ?
Exactement. Et on attend beaucoup du Douze de ce point de vue. Les Studios du Chat Perché vont déménager au Douze, il va y avoir plus de studios, de salles de répétition, avec une plus grande amplitude horaire : je pourrai y aller avec chacun de mes groupes, ça va être beaucoup plus simple.
UNE MEILLEURE ORGANISATION, DONC ?
Tout va être concentré en un même lieu, et c’est vraiment bien : on va grouper le Centre Musical, les studios du Chat Perché, l’Observatoire… et puis on aura aussi les associations qui gravitent autour de la musique, comme par exemple La Ruche. On va pouvoir créer une synergie entre toutes ces entités qui partagent la même passion. Elles vont communiquer plus facilement, interagir, inventer une nouvelle façon de fonctionner. Et puis il va y avoir la nouvelle salle polyvalente : elle va être plus grande, plus moderne : pour les concerts, ça va être du pur bonheur !
TERRASSER POUR MIEUX RELEVER
Fin novembre, le chantier s’attaque aux travaux de terrassement. Ce sont près de 2 500 m3 de matériaux qui vont être déblayés pour préparer l’espace où va être construite la salle de spectacle. Les plans de l’architecte prévoient des fondations sous le niveau du terrain actuel : il faut donc creuser jusqu’à 3 mètres de profondeur par endroits. Pour retenir la terre pendant les travaux de fondation, Eiffage va monter des « voiles contre terre » au fur et à mesure de l’avancement des travaux de déblaiement : ce sont des parois installées contre les bords du trou, qui resteront à demeure. Une fois que ces parois seront posées, les fondations de la salle de spectacle pourront être coulées d’ici fin décembre. Et en janvier 2019, les premiers murs seront posés.
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FOCUS MÉTIER : LE GRUTIER
Un chantier nécessite le concours de dizaines de métiers. Parmi eux, le grutier ! Perché à des hauteurs impressionnantes, il fait figure d’acrobate des travaux publics. Acteur essentiel du chantier, il dispatche sur le site les charges lourdes et malaisées à transporter : les matériaux tels que le béton, mais aussi les éléments préfabriqués comme les pièces de coffrage. Du fait de sa position en hauteur, il assure également un rôle de vigie, important pour la sécurité de ses collègues : sa vue imprenable sur le chantier lui permet en effet de repérer les éventuelles situations à risques. Sportif, il monte et descend chaque jour l’échelle qui mène à sa cabine, ce qui représente des milliers de marches sur une année. Mais à partir de janvier 2019, il devrait faire un peu moins d’efforts : sur les grues à tour de plus de 30 mètres de haut, l’installation d’un ascenseur sera obligatoire…
LA CHASSE AUX NUISANCES
Le projet du Douze est situé en plein cœur de quartier. Juste à côté, la place, très animée, accueille le marché toutes les semaines. Tout autour se dressent de nombreux immeubles d’habitation.
C’est donc tout naturellement que des règles ont été mises en place pour que le chantier respecte au mieux la tranquillité de chacun. Par exemple, les différents prestataires ne font aucune livraison entre 7h et 8h du matin afin de limiter les nuisances sonores. Quant aux camions en attente, ils sont tenus de couper systématiquement leur moteur en attendant l’autorisation de décharger. De plus, aucun travail bruyant n’est admis avant 8h du matin, du lundi au vendredi et le samedi et dimanche toute la journée, bien entendu. Et enfin, pour rassurer totalement les habitants des bâtiments limitrophes du chantier, la grue qui va être installée a interdiction absolue de faire passer des charges au-dessus de leurs toits.
BIENVENUE CHEZ VOUS !
Le Douze prend forme : la pose des murs de la grande salle de spectacle nous donne une première idée du vaste volume qu’elle va occuper : pour accueillir 1 500 personnes, il faut bien ça ! Si vous voulez vous faire une idée encore plus précise du futur Douze, lisez ce journal et en particulier la double page avec des vues du projet en 3D. Elles donnent un aperçu de ce à quoi va ressembler le Douze : une vaste salle de spectacle, un accueil chaleureux ouvert sur la place du marché, des espaces aérés et lumineux… Bonne visite !
DÉCO AND CO…
À la rentrée, un nouvel acteur arrive sur le chantier du Douze : Patrimoine et Rénovation, une entreprise tous corps d’État spécialisée dans la rénovation et la réhabilitation de bâtiments. Elle va rester avec nous jusqu’à l’été 2021…
Réhabilitation de la mairie de Pont Sainte Maxence, réhabilitation du lycée Chatal à Paris avec intégration ex nihilo d’un ascenseur… Fondée en 2001, Patrimoine et Rénovation est une habituée des défis d’envergure. Sur le site du Douze, elle va mener à bien plusieurs chantiers d’importance : elle va installer toutes les menuiseries intérieures – portes et serrures, poser les revêtements de sol (carrelages, linos, parquets…), réaliser les enduits de plâtre et enfin, elle va s’occuper de la décoration des murs intérieurs : pose de faïence, de tissus et bien sûr, peintures. Pour vous donner une idée de l’ampleur de ces travaux, ils représentent 6 259 m2 de sols et 14 692 m2 de murs à traiter… Sans oublier plus de 4 km de plinthes à poser !
LE CHALLENGE DE LA SALLE DE SPECTACLE
Par ailleurs, Patrimoine et Rénovation va relever un beau défi technique… avec la salle de spectacle. Dans cet espace dédié entre autres à la musique, les exigences acoustiques sont particulièrement draconiennes : il faut obtenir un bon son sans réverbération à l’intérieur, tout en l’empêchant de se propager à l’extérieur. Pour cela l’entreprise va devoir construire « une boîte dans la boîte » : elle va encapsuler la salle (937 m2 de plafond et 1 407 m2 de murs) dans trois couches croisées de plaques de plâtre et 20 centimètres de laine de verre. Pour assurer l’absorption des ondes sonores, elle va fabriquer 246 caissons acoustiques sur-mesure. Elle en fixera 96 au plafond à plus de 11 mètres de hauteur, et les 150 autres seront fixés aux murs : une nacelle élévatrice sera bien sûr mise à contribution. Pour ces 246 caissons, pas moins de 3 000 m2 d’isolant acoustique seront nécessaires. Un défi d’envergure, comme l’entreprise les aime.
ILS PRENNENT LA PAROLE
LOUISE, AGENT DE DÉVELOPPEMENT LOCAL
Louise Koudjé est, avec Manon Coleou, agent de développement local à la maison de quartier Axe Majeur Horloge. Avec l’équipe de la Maison de quartier et les habitants, elles coordonnent de nombreux projets (les terrasses d’été…), accompagnent les initiatives portées par les acteurs locaux (fêtes des voisins, festivités de fin d’année, fêtes d’îlots, animations thématiques de proximité…) et développent les actions de participation citoyenne (cafés expressions, tables de quartier…). Pour les travaux du Douze, toute l’équipe a emménagé à la Lanterne. Impressions…
BIEN INSTALLÉS À LA LANTERNE ?
Écoutez oui, on est bien. Le déménagement s‘est bien passé. Au début, il a fallu que les usagers trouvent leurs repères, mais la mairie a installé une signalétique pour faciliter le repérage et maintenant ça fonctionne très bien. On a retrouvé les publics de la Maison de quartier, et des nouveaux aussi. Le cadre est très agréable : vous savez que la Lanterne est un ancien groupe scolaire… Du coup, on a de grandes salles, avec de l’espace, et beaucoup de lumière qui entre par les hautes fenêtres. Nos usagers apprécient vraiment. Ce qu’ils aiment bien aussi, c’est que tout soit au même niveau, sur un seul étage.
ET L’AMBIANCE ?
Elle est bonne. On dirait même qu’il y a une vraie proximité, une convivialité avec les habitants. Ils nous ont bien repérés dans le quartier. Et ils ont repéré la cour aussi. Quand il fait beau, les familles viennent y flâner. Elles s’installent sur les bancs qui datent de l’époque scolaire, et ça fait une ambiance plutôt sympathique. D’ailleurs, on est en train de développer un projet de jardin partagé dans la cour, avec des jardinières en pneumatiques recyclés, pour toucher de nouveaux publics, favoriser les rencontres et développer le vivre ensemble.
VOUS ALLEZ QUAND MÊME REVENIR AU DOUZE ?
Oui, bien sûr ! on y pense même très souvent. On travaille d’arrache-pied sur le projet d’établissement. On échange, on construit : on avance. L’idée est d’élaborer ensemble un vrai projet collectif à l’image du Douze, avec une belle synergie, qui s’adresse à tous les publics. Et puis il y a le projet social de la Maison de quartier qu’on est en train de construire : on réfléchit pour bien y intégrer le Douze.